À partir de 2015, toute construction neuve à Bruxelles devra répondre au standard passif. Mais, si cette mesure sur la construction passive a ses adeptes, elle semble aussi avoir bon nombre d’opposants. Parmi ceux-ci… les architectes !
Mesure sur la construction passive
Tout permis d’urbanisme pour la construction ou la rénovation d’un logement ou (autre bâtiment) introduit après le 1er janvier 2015 devra respecter le « standard passif ». Le but ? Construire des bâtiments extrêmement économes en matière d’énergies. La Région bruxelloise sera la première région au monde à adopter ce standard.
Adoptée en mai 2011 par la ministre bruxelloise de l’Énergie et de la Rénovation urbaine Évelyne Huytebroeck, cette mesure a pour objectif de diviser par dix la facture de chauffage d’un bâtiment. À ce jour, la Région bruxelloise compte 500.000 m2 de bâtiments passifs construits, en cours de construction ou planifiés. Le potentiel d’économies dans la Capitale est impressionnant et l’impact de l’adoption du « standard passif » à Bruxelles sera énorme.
Construction passive, une mesure qui fait débat ?
Contrairement aux attentes d’Évelyne Huytebroeck, la mesure sur la construction passive est aujourd’hui sujet de désaccord, que ce soit du côté de la construction ou des architectes. L’Ordre des architectes a récemment communiqué les résultats d’un sondage concernant l’obligation de 2015. Sur les 621 architectes interrogés, 403 se sont opposés à la mesure.
Selon Évelyne Huytebroeck, dépitée, le standard passif a été adopté en mai 2011 pour application en 2015, ce qui laissait 4 ans au secteur de la construction, pour s’adapter. Avant la prise de cette mesure, tous les acteurs (architectes, promoteurs, ingénieurs, bureaux d’étude, constructeurs…) ont été consultés et, en juillet 2012, tous sont tombés d’accord pour adopter un assouplissement sur les exigences requises pour qu’un bâtiment soit certifié passif. « J’avoue ne pas très bien comprendre aujourd’hui l’attitude de l’Ordre des architectes », dit Évelyne Huytebroeck. Mais, celà n’empêche pas la ministre écolo d’y croire !
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